Les histoires de réussite partagées ici sont des histoires vraies, que des personnes nous ont raconté dans lesquelles ielxs ont réussi à mettre fin à une agression, une situation désagréable ou dangeureuse par leurs propre moyens. Elles nous ont été racontées lors d'un stage, ou transmises par des animateurice·x·s d'autodéfense Riposte/Action au Québec, en France et en Suisse.
Certaines de ces histoires sont aussi tirées du livre "Les femmes racontent leurs histoires, l’autodéfense en action". Histoires de réussites récoltées par Leona Heillig auprès des participantes du cours ACTION, publié par le Centre de Prévention des Agressions de Montréal (CPAMPC).
Pour lire d'autres histoires de réussite, vous pouvez vous rendre sur le site «les Femmes racontent leurs histoires» en cliquant ici, ou sur le blog de l'ARCAF en cliquant ici.
Je marchais dans la rue le jour et 2 jeunes hommes viennent vers moi. L'un deux s'est avancé et a sorti un couteau et m'a dit « Donne-moi ton sac! ». Je l'ai regardé, il était très jeune et nerveux, et j'ai dit : « Je connais ta mère! ». Là il s'est figé, et l'autre lui a dit de se dépêcher. Celui qui avait le couteau a dit « Mais elle connait ma mère! » et ils se sont enfuis.
C'était une fin de semaine, on marchait ma copine et moi, et un homme est venu vers nous.Il a commencé à crier et nous traiter de lesbiennes. Il m'a pris par le bras et j'ai réussi à me dégager avec un coup de coude. On voyait qu'il ne s'y attendait pas. Ce n'est pas la première fois que qu'une personne m'agresse et il n'était pas question qu'on me frappe.
Je travaillais dans un restaurant. Le patron m'avait engagée pour quatre heures, mais il voulait tout le temps que je reste pour une heure de plus, disait qu'il me payait. J'ai commencé à en avoir marre que mon horaire ne soit pas respecté. Une fois j'ai dit: « Non. Mon contrat c'est quatre heures par jour et j'ai d'autres choses à faire ». « Il m'a dit: mais tu sais là, je t'ai engagée ici sous la table. C'est pas déclaré, je peux appeler la police pour leur dire ». J'ai dis: « Oui, appelle-les. C'est toi qui m'a engagé comme ça, appelle-les, je vais leur dire ». Il a commencé à rire puis il a dit: « Non, non, c'était une blague ! » et je lui ai répondu: « Mais moi aussi c'était une blague ». Puis, je suis partie.
Nous étions mon frère et moi dans la maison de mes parents, dans la cuisine entrain de nettoyer la table. Il s'est approché de moi et j'ai senti qu'il allait me frapper encore. J'ai fait un pas dans sa direction, face à lui et j'ai dit: « Si tu me touche encore une fois, je te tue ! ». Il m'a répondu: « Tu n'as pas besoin de le dire, je peux le voir dans tes yeux ». J'ai répondu: « C'est ça.» Il ne m'a plus jamais touché.
Je marchais seule le soir et un gars se met à me suivre, puis il me dit: « Mais une belle fille comme toi, toute seule le soir, t'as pas peur du grand méchant loup? ». Là, je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dit « C'est moi le grand méchant loup ». Il a dit: « Vraiment ? » et j'ai dit « Vraiment ». Il est parti.
Mon mari abusait de moi depuis 30 ans, il me frappait de temps en temps, j'avais peur. Alors, j'ai suivi un cours d'autodéfense. Un soir que j'allais au cours, mon mari est venu derrière moi et m'a dit « Où tu vas? », j'ai répondu « C'est pas tes affaires! ». J'ai vu son visage changer, et me regarder d'une autre façon. Après ça, il ne m'a jamais plus frappé.